Rural enterprises are making women agents of change in Ghana

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Grâce aux entreprises rurales, les femmes deviennent les agents du changement au Ghana

Temps de lecture estimé: 2 minutes

Les femmes en milieu rural ont tout autant l’esprit d’entreprise que leurs homologues masculins, pourvu qu’elles aient les mêmes chances et disposent d’outils appropriés. Moyennant formation et renforcement de leurs compétences, les rurales peuvent jouer un rôle beaucoup plus actif dans le développement de leur communauté et stimuler ainsi l'économie locale.

Au Ghana, le Programme en faveur des petites entreprises rurales (REP), appuyé par le FIDA, vise à accroître le nombre d’entreprises rurales qui génèrent des bénéfices, de la croissance et des emplois, et à ouvrir l’accès aux marchés et aux financements pour les paysans de 16 districts du pays.

Christiana Srakubea, 46 ans, mère de deux enfants, vit à Asuogyaman, dans l’est du Ghana. L'avenir lui sourit désormais grâce à son activité de production de savons. Auparavant, son métier de coiffeuse, dans son village, ne lui procurait qu’un revenu très modeste. Comme son mari était malade et vivait à Accra, la capitale, elle se débattait pour survivre en élevant seule ses deux enfants.

En juin 2008, Christiana a entendu parler du Programme en faveur des petites entreprises rurales lorsque le centre de conseil à l'entreprise (BAC), appuyé par le Programme, a organisé un séminaire d’orientation professionnelle dans sa communauté. Trois mois plus tard, elle a été formée à la production et à la commercialisation du savon par le BAC, et la banque rurale d’Asuogyaman lui a accordé un prêt de 2 500 cedis ghanéens (GHC) lui ayant permis de lancer son entreprise. De plus, elle a bénéficié en 2009 d'une nouvelle formation sur les améliorations techniques pour la production de savon. Ainsi elle a pu ajouter de nouvelles lignes de produits, comme le savon liquide. En 2015, elle a contracté un nouveau prêt, de 36 000 GHC, par le biais du Programme en faveur des petites entreprises rurales, qui lui a permis d’acheter une machine à découper le savon et un appareil pour sceller les emballages.

Aujourd’hui, Christiana est une véritable cheffe d’entreprise. Disposant de 24 points de vente dans le pays, elle emploie cinq femmes. Pour fabriquer le savon, elle achète chaque année quelques 50 000 litres d’huile de palme auprès d'une dizaine de petits agriculteurs de sa communauté. Tous les ans, elle économise plus de 50 000 GHC, soit cent fois plus que les 500 GHC qu’elle parvenait à peine à mettre de côté quand elle était coiffeuse.

Christiana a pu envoyer son fils à l'université, d'où il est sorti diplômé l'année dernière. La fille de Christiana, âgée de huit ans, va elle aussi à l’école.

"Grâce au Programme en faveur des petites entreprises rurales, j’ai participé à beaucoup de salons commerciaux et d’expositions, et j'ai voyagé à l’étranger, raconte Christiana. Mon rêve, maintenant, c’est d’obtenir un prêt plus élevé pour développer encore mon activité, pour investir dans le transport afin d'améliorer mes canaux de distribution et exporter dans la région – et, pourquoi pas, écrire une success story comme celle d'Unilever?" ajoute-t-elle en souriant.

Christiana est l'une des 600 000 personnes qui bénéficient du Programme en faveur des petites entreprises rurales dans le pays.